Nous avons envie de vous présenter une réalisation dont nous sommes particulièrement fiers et qui permet d’identifier des options intéressantes en matière de conception et de production. C’est… « celle avec le chat qui parle! » qu’il est possible de visionner avec le lien suivant et grâce à l’aimable autorisation du Secrétariat du Conseil du trésor du Québec.
Cet exemple vous montre comment il est possible d’utiliser l’imaginaire pour sensibiliser sur des sujets sensibles et complexes comme la diversité et l’inclusion.
une dose d’humour qui permet de traiter avec délicatesse ce sujet pouvant s’avérer épineux
D’abord un brin de contexte pour nous aider à comprendre pourquoi le chat est si marquant; le mandat était de développer une formation avec une approche efficace en matière de diversité et d’inclusion en milieu de travail.
Nous avons opté pour une capsule de formation dans laquelle la grande majorité des dialogues ont lieu entre Camille et son chat Scrupule. Ce dernier incarne la conscience du personnage principal, un peu à la manière de Jiminy Criquet. Ce personnage félin est le porteur à la fois des réflexions ainsi que de plusieurs précisions en lien avec les péripéties de Camille. Une dynamique de complicité, un peu taquine, entre ces deux personnages amène une dose d’humour qui permet de traiter avec délicatesse ce sujet pouvant s’avérer épineux.
Il est vrai que l’utilisation d’un animal qui parle n’est pas un nouveau procédé. Cela a été largement utilisé dans la production culturelle classique ou récente. En formation, c’est plus rare et dans le contexte de ce projet, le fait de faire porter le message par un personnage imaginaire permet de prendre une certaine distance avec le contexte de travail du public cible ce qui dans ce cas précis est avantageux.
il est faux de croire que la formation doit absolument représenter la réalité des travailleurs
Car voyez-vous, souvent en formation, on aura tendance à situer l’action dans un contexte réaliste qui évoque assez précisément l’environnement de travail et cela demeure pertinent dans bien des cas. Ce n’est cependant pas un absolu et il est faux de croire que la formation doit absolument représenter la réalité des travailleurs. Nous soutenons plutôt que l’apprenant doit comprendre l’utilité du sujet dans sa réalité.
Pour en revenir au titre de l’article – « L’imaginaire au service… », la créativité et une certaine distance avec le contexte permettent de libérer des éléments importants dans le processus d’apprentissage. Ainsi, l’utilisation de personnages extravagants ou de contextes visuels ou métaphoriques marquants aide à la rétention de l’information grâce à leur nature surprenante et décalée. On fait un test? Combien de ces personnages êtes-vous capable d’identifier : Dark Vador, Betty Boop, Les schtroumpfs, Harry Potter, Garfield, Lester Burnham?
Vous les connaissez presque tous sauf peut-être Lester Burnham. Il est le personnage principal du film American Beauty (1999), gagnant de cinq Oscars, dont celui du meilleur film. Si vous vous demandez pourquoi personne ne se souvient de lui, c’est parce qu’il s’agit d’un homme ordinaire qui ne marque pas l’imaginaire; aucun trait physique particulier, un emploi ordinaire et aucune caractéristique unique.
En revanche, vous connaissez tous les autres personnages, car ils transcendent leur médium d’origine et sont devenus des icônes de la culture populaire.
Il est évident qu’il n’est pas toujours nécessaire d’inventer une épopée épique pour vos formations. Cependant, bien des parcours de formations pourraient bénéficier d’un brin d’imaginaire et de personnages marquants.
Et puis, posez-vous la question : vous qui travaillez devant un ordinateur toute la journée, avez-vous vraiment envie de suivre une formation qui vous montre la même réalité que vous vivez toute la journée?
Bref, il n’y a rien de mal à explorer d’autres univers de temps en temps!