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NVS Studio

Comprendre l’accessibilité universelle

Par les experts de NVS Studio.

Si vous faites partie des organisations pour qui le fait d’offrir des formations accessibles à tous gagne en importance, vous avez sûrement eu l’occasion de vous plonger dans l’impressionnante liste qui figure dans le document Règles pour l’accessibilité des contenus Web (WCAG) 2.0. Étant donné que ce document est rédigé dans un style particulièrement technique, voire aride, sa lecture peut vous laisser perplexe et faire en sorte que vous vous retrouviez finalement avec plus de questions que de réponses.

Nous avons eu l’occasion de travailler sur plusieurs projets d’apprentissage en ligne qui devaient être adaptés de façon à tenir compte des principes d’accessibilité universelle. Nous prenons donc un moment pour vous présenter une version simplifiée de cet univers qui vous a possiblement semblé ésotérique.

Qu’est-ce que l’accessibilité universelle ?

L’accessibilité universelle vise à rendre accessible à tous les contenus se trouvant sur le Net, c’est-à-dire les formations ou tout autre type de document. Cela sous-entend d’adapter les modes de présentation des contenus afin que les personnes ayant un handicap, particulièrement si elles sont atteintes d’une déficience visuelle ou auditive, puissent y avoir accès. Essentiellement, il s’agit de procurer une expérience utilisateur semblable pour tous.

Universelle ?

Tout comme la nature et l’intensité des handicaps peuvent varier, les besoins qui y sont reliés varient tout autant.

Tout comme la nature et l’intensité des handicaps peuvent varier, les besoins qui y sont reliés varient tout autant. Souvent, le fait d’offrir plusieurs options d’accessibilité permet de combler plus d’un besoin ou d’accommoder les gens ayant plus d’un handicap. Cependant, il arrive aussi qu’une solution pour un handicap en particulier puisse nuire à l’accessibilité d’un autre utilisateur ayant un handicap différent.Comme nous avons eu la chance de collaborer avec divers experts sur plusieurs projets qui devaient être adaptés en vue de respecter les principes d’accessibilité universelle, nous avons réalisé que le terme « accessibilité universelle » peut être quelque peu trompeur.

Dans cette perspective, il serait beaucoup plus juste de traiter d’accessibilité augmentée ou adaptée.

Les normes

Afin de guider les développeurs dans l’atteinte d’un standard d’accessibilité, plusieurs normes ont été établies, comme les normes WCAG 2.1 pour le Web et ISO-14289 pour les formats PDF.

Loin de vous refaire la liste complète des normes à prendre en considération, que vous pourrez trouver ici, voici les éléments essentiels à considérer pour rendre un module d’apprentissage en ligne accessible à tous :

Contraste : les contrastes de textes doivent être de 4.5:1. Les normes indiquent que pour du texte large, le contraste peut diminuer à 3:1.

Police : une police de texte devrait être de 18 ou 14 (gras) pour être considérée large. Cependant, comme chaque police a des particularités de lignes et de style, cette approche est très subjective. Dans le doute, il vaut mieux éviter les polices de caractères trop stylisées et augmenter la taille de la police retenue pour le projet.

Médias : l’utilisation des médias représente un certain défi. Une manière plutôt simple de comprendre l’approche médiatisée est que tout contenu de la formation doit être présenté à l’aide de plus d’un sens. Plusieurs méthodes peuvent régler cela aisément :

  • Des sous-titres pour les sections narrées;
  • Des narrations supplémentaires pour la section seulement écrite (souvent en voix de synthèse);
  • Pour les sections animées ou vidéo, des transcriptions détaillées de l’animation ainsi que le texte de narration.

Interactivité : les choses peuvent sembler ici un peu plus complexes! La différence entre une animation et un module d’apprentissage en ligne réside dans la possibilité d’interagir avec le module. On ne veut donc pas éliminer cet élément, malgré les défis qu’il représente. Voici quelques trucs pour assurer un bon niveau d’accessibilité :

  • le clavier: un module accessible doit être navigable avec le clavier. Il faut donc éviter les exercices qui nécessitent obligatoirement la souris. Par exemple, plusieurs logiciels n’offrent pas la possibilité d’effectuer une activité recourant au « glisser-déposer » avec le clavier. Il vaut mieux éviter ce type d’exercice.
  • le temps : les exercices ayant des contraintes de temps (répondre à la question en moins de 10 secondes, par exemple) devraient être évités. Ces types de contraintes sont populaires dans la ludification et le jeu sérieux, mais n’offrent pas aux personnes ayant un handicap le temps nécessaire pour fournir les réponses.

Le dernier élément, et probablement le plus exigeant, est l’ajustement de l’ordre de focus et des textes alternatifs. L’ordre de focus correspond à l’ordre dans lequel les éléments de la page sont sélectionnés lorsque l’on navigue avec le clavier. L’idée est de produire un ordre de lecture logique et prévisible qui permet à l’apprenant de faciliter sa navigation dans le module. Il faut donc identifier les éléments devant être dans l’ordre de focus et leur attribuer un texte décrivant leur fonction. Cette étape est utile pour les individus qui accéderont à la formation à l’aide d’un logiciel d’assistance tel qu’un lecteur d’écran comme NVDA.

Accessibilité à la carte

Il importe de cibler des ajustements en fonction de besoins spécifiques d’utilisateur plutôt que de viser « au large » et d’essayer de couvrir toutes les possibilités.

Comme nous l’avons mentionné plus haut, la production de documents ou de formations 100 % accessible constitue un défi à ne pas sous-estimer. Nos interactions avec des experts du domaine de l’accessibilité nous ont appris à cibler des ajustements en fonction de besoins spécifiques d’utilisateur plutôt que de viser « large » et d’essayer de couvrir toutes les possibilités. Cela permet de produire des expériences utilisateur beaucoup plus efficaces et agréables pour les individus ayant des besoins particuliers.Il faut garder en tête que le respect des normes d’accessibilité peut aussi limiter les possibilités de production. Pour ne citer qu’un seul exemple, le respect des contrastes de couleurs de la norme WCAG 2.0 rend difficile de travailler avec des couleurs claires ou vives, puisque celles-ci n’offrent pas toujours le niveau de contraste minimum requis.

Cela implique que les équipes de projet devront effectuer des arbitrages entre l’accessibilité et d’autres aspects de la production. L’important est que les effets qu’entraîneront les choix soient compris et acceptés.